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17 décembre... Qu'attend-on de Saied pour sortir de la crise?

Sghaier Zakraoui, professeur de Droit constitutionnel, Mabrouk Korchid ancien ministre  et Imed hammami ancien ministre et député dont les activités ont été gelées,  étaient les invités de Midi Show, ce vendredi 10 décembre 2021, pour discuter des attentes et de ce qui est demandé, en maitière de mesures, du Président de la République le 17 décembre, pour sortir de la crise politique.

Korchid : Le Conseil supérieur de la magistrature appartiendra au passé


Mabrouk Korchid a estimé que l'impact direct de l'annonce de la suspension de la Constitution de 2014 aura des répercussions sur le Conseil supérieur de la magistrature. «Je considère que l'effet le plus important de l'abrogation de la Constitution sera subi par cette institution qui sera, probablement, remplacée par un organe temporaire pour gérer les affaires judiciaires», a-t-il dit.
Concernant sa position quant à la suspension de la Constitution actuelle, Korchid a déclaré : "Je n'ai pas de sympathie pour la Constitution de 2014, et la changer est un devoir... mais le problème n'est pas que juridique, mais politique". Il a souligné que la tâche du juriste est d'"affiner" le texte.

Hammami: Je ne conseille pas au syndicat d'être la  troisième option


Quant à Imed Hammami, il a estimé que les décisions des 25 juillet et 22 septembre étaient «courageuses», soulignnat  que la Constitution actuelle est valable jusqu'à ce qu'une nouvelle soit présentée au peuple tunisien.


Il a, également, estimé que l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) n'avait aucun intérêt à se heurter au président de la République, déclarant : "Je ne lui conseille pas de former une troisième option qui serait opposée à celle du président". Il a, également, estimé qu'un nouveau dialogue ne servirait à rien, soulignant qu'il s'agit aujourd'hui, de construire et de trouver des alternatives. Il a poursuivi: "Le système de gestion des périodes exceptionnelles n'est pas le même que celui des périodes normales."

 Zakraoui: Le dialogue est la solution

De son côté, Sghaïer Zakrawi a critiqué la lenteur des actions du président, depuis le 25 juillet. Il a, également, estimé que "le cas exceptionnel ne signifie pas la violation de la loi...et le Comité de la  présidence de la République ne devrait pas se soumettre aux instructions", selon lui.
Il a, par ailleurs, souligné que la période actuelle ne peut pas être celle de de l'expérimentation, déclarant : «Je suis favorable à la résolution de la crise par les méthodes conventionnelles, soit  un dialogue national». Il a, enfin,  assuré que le référendum n'est pas une garantie de démocratie, selon son évaluation.